L'équipe du MeT
1 mars 2025
Brève du Met - 2025
Bonsoir à toutes et tous,
L’actualité nous impose, même si on aimerait regarder ailleurs, un arrêt sur image sur les valeurs que nous portons aujourd’hui et celles que nous souhaiterions transmettre aux générations futures.
Il en est ainsi du bien commun.
S’il repose sur plusieurs notions philosophiques qui ont traversé l’histoire de la pensée, de l’Antiquité (Platon, Aristote) à la modernité (Rousseau, Marx), la question de la préservation et des modalités de partage des ressources, matérielles comme immatérielles, restent plus que jamais centrales. Les contemporains comme Dardot, Laval et Ostrom ont d’ailleurs proposé des solutions concrètes pour une économie du commun. Et l’on voit peu à peu des programmes nationaux et locaux fleurir à travers le monde, ce qui tend à montrer que c’est une voie efficace, durable et peut être pacificatrice.
Le concept de propriété est quant à lui rarement questionné.
Et pourtant, chaque société a sa définition. En France, ayant constitué l'un des piliers de la philosophie des Lumières, elle garde aujourd'hui une dimension sacrée. Toute autre, la conception anglo-saxonne ne la reconnaît pas comme un droit naturel. En Amérique latine, des Constitutions établissent sa fonction sociale, notamment pour les grands propriétaires terriens : la propriété doit ainsi subvenir au bien-être de la société. En Afrique, elle établit souvent un lien entre l'individu et un collectif intertemporel. Quelles qu’en soient les nuances, la notion de propriété est encore trop souvent associée à celle de conflit.
Le bien commun et la propriété ne sont du reste pas seulement des concepts économiques, ils répondent à une réflexion bien plus profonde autour de l’équité, la liberté et le vivre-ensemble. Des valeurs qui, si elles font société, demandent que leurs lignes de force soient consolidées.
Au plan local, tous des acteurs ( élus mais aussi entreprises, associations et citoyens) impliqués dans la création, la gestion et la valorisation des biens communs devraient être capables de converger, au moins par consensus, vers une vision partagée, et ce, afin de contribuer ensemble, chacun assurant sa part, à la cohésion sociale, à la préservation du vivant et à un développement équilibré et résilient.
Bonne lecture.
L'équipe du MeT